Abstract
L’observation est à la base de tout travail clinique sur lequel va s’étayer l’accompagnement de la personne polyhandicapée. Au-delà de cette évidence couramment admise par tous les professionnels, il s’avère que cette démarche n’est pas aussi simple qu’il n’y paraît. L’objectivité de l’observation est un mythe, elle engage un sujet vis à vis d’un autre sujet et cette relation observante n’est pas dénuée d’effets de « transfert » dans lesquels viennent interférer des émotions et des représentations. Loin d’écarter ce que l’on pourrait souvent juger comme des effets parasites d’une observation « neutre », il s’agit bien au contraire de considérer que ces « matériaux » interrelationnels, forcément différents au sein des équipes, sont l’essence même de l’observation.